Textes

Découvrez Raymond Hanizet à travers quelques textes. Amitié, travail, talent, amour, sincérité, couleur... sont quelques uns des mots que l'ont retrouve le plus souvent sous la plume de ses ami(e)s.


Que de chemin parcouru ... René BALME

Que de chemin parcouru depuis cette première rencontre il y a maintenant… A quoi bon comptabiliser le temps. Enfin, c’était hier puisque l’amitié n’a pas vieilli.

Lors de chaque rencontre, c’est un peu comme si je venais de quitter Raymond, avec quelques toiles, quelques couleurs de plus…

Je rentre de l’Atelier et il me semble que nous reprenons ensemble une discussion arrêtée la veille. La veille, en l’occurrence, c’était il y a trois mois, six mois, un an… Cette notion du temps qui nous échappe réside dans le fait que la création n’a pas d’âge. Elle est, c’est tout.

L’oeuvre de Raymond est une juxtaposition de tentatives inachevées, un kaléidoscope, un puzzle qui devrait être assemblé.

Le figuratif côtoie la création, la couleur se fait plus vive, le geste plus précis et, à l’instant où l’artiste semble trouver sa voie, une autre piste se dégage, encore vierge. HANIZET s’y engouffre. La quête se poursuit.

Si je suis un inconditionnel du travail d’HANIZET, c’est parce qu’il a toujours eu le pouvoir de me surprendre. L’artiste ne s’est jamais installé dans un confort facile qui consisterait à reproduire sans cesse le même modèle. Tout est différent chez HANIZET et pourtant l’ensemble est cohérent. C’est en cela que réside le talent.

Chaque toile d’HANIZET est une fenêtre ouverte qui nous invite au voyage, hors du temps.

René BALME

A petits pas, ... Pierre ROYOL

A petits pas, j’essaie d’avancer sur ce sentier serpentant le flanc de la montage. Les yeux rivés vers le sol, j’évite, je chevauche, j’enjambe les cailloux semés le long de la trace aride laissée par mes prédécesseurs. J’accroche mes talons sur l’arrière de mes chaussures pour éviter les meurtrissures de mes orteils. A chaque pas, mes muscles se contractent, se relâchent, mes cervicales retiennent cette tête aiguillonnée de ces difficultés incessantes et répétées.

Le temps passe, court, se retient, s’égrenne, s’oublie, se distend.

L’effort souhaité, subi, vient à s’oublier lorsque mon pas s’adoucit sur une partie de sentier traversant un herbage tendre et moelleux. La trace s’étale, se répand, se perd. Des fleurs surgissent devant, de côté, plus haut, plus bas. Mon regard, libéré des difficultés du sol, s’aventure de part et d’autre. Mes muscles s’apaisent sur la douceur du sol.

Le miracle se produit. Ce qui n’était que pente, raideur, verdure, cailloux, devient un paysage, harmonieux assemblage de formes, de couleurs, de senteurs. Le bien-être m’envahit.

J’ai eu ces sensations dans les Alpes, le Pilat, même sous la pluie, l’hiver ou les nuits de pleine lune.

Il me plaît à croire qu’il en est de même dans le travail, l’amour ou l’amitié et que ces moments d’émotion constituent la Vie.

Je crois aussi, Raymond, par la somme d’efforts que tu engages, que tu nous apportes dans ton art et ton amitié ces moments d’émotion qui sont si importants. Tout simplement merci.

Pierre ROYOL

Couleurs ... Raymond HANIZET

Que de tristes matins avant que je ne te rencontre. Sur le chemin de la nuit, ces étoiles qui brillent, devant toi, ciel rougeoyant, j’étais assis. Je me prenais parfois à rêver que je n’étais plus tout petit et, qu’une fois le soleil levé, partiraient mes ennuis. Combien d’années se sont écoulées entre ce jour d’hier et le jour d’aujourd’hui ? J’ai oublié, oublié tous mes ennuis ce jour où je t’ai rencontrée. Je devais avoir 16 ans, peut-être 17. Qu’importe puisque tu as su changer ma vie et que de notre rencontre est née une douce folie. Je me rappelle la première fois où tu as colorié une partie de mes doigts et toi, te rappelles-tu la peur que j’ai eue ce jour-là ? 25 années se sont écoulées. Sais-tu combien d’enfants ensemble nous avons pu créer ? Et sais tu qu’aujourd’hui encore j’ai parfois peur de te toucher ?

Tu es Couleur et je veux te remercier car, sans toi, aujourd’hui, je n’existerais pas !

Raymond HANIZET

De quel extra-terrestre ... Jean Marc BERRY

Avez-vous déjà essayé d’imaginer comment était vu votre environnement proche par vos animaux familiers ? Votre chien, un cheval, une chèvre, voire une truite ou une mouche ? La réponse est déconcertante : pas vraiment comme vous le voyez. Alors, pourquoi ne pas imaginer qu’il existe une race d’extra-terrestre dont la vision du monde corresponde à la représentation, forcément abstraite, de quelque peintre contemporain ? Et si notre façon de voir n’est pas une donnée objective, comment différencier, objectivement, la figuration de l’abstraction ?

La statuaire grecque classique donne l’apparence de la figuration la plus fidèle. Apparence trompeuse : les corps semblent parfaits, mais cette perfection est une abstraction théorique, un idéal esthétique. Et le mythe du sculpteur tombant amoureux de sa statue n’est pas une plaisanterie érotique, mais le drame de l’inaccessibilité de cet idéal. Les graffiti de la Vallée des Merveilles restent largement mystérieux. Mais on sait que les représentations très stylisées, voire abstraites ont été faites à dessein. Les graffiteurs ne cherchaient pas à copier les bovins qui paissaient sous leurs yeux. Ils rendaient un culte à leur(s) dieu(x) de la fécondité, dans un lieu sacré.

Le « Déjeuner sur l’herbe » a profondément scandalisé ses contemporains. La représentation d’une femme nue au milieu d’hommes habillés pouvait paraître scabreuse. Mais la collision de plusieurs genres de traités : le nu, le paysage, n’a-t-elle pas encore plus choqué les spectateurs de l’époque ? A priori, la lune qui illumine vos insomnies est la même que celle que voyait VAN GOGH. Quant à celle qu’il a représentée… elle continue à alimenter les débats. Tout le problème réside dans notre organisation biologique. L’oeil n’est pas relié qu’à la zone rationnelle, mais aussi à la zone émotionnelle de notre cerveau. En gros, si vous montrez une image complexe à quelqu’un et que vous lui demandez ce qu’il a vu, la réponse qu’il vous donnera vous renseignera davantage sur sa psychologie que sur ses talents de géomètre. Votre oeil n’analyse pas ce qu’il voit, mais il essaie de l’identifier par association d’idées, réminiscences, souvenirs. L’oeil ne géométrise pas car il est photosensible, avec une forte prédisposition à délirer, et très souvent, il s’illusionne.

Et l’artiste, alors, que représente-t-il ? La Réalité, sa réalité, un monde de symboles et de mythes, des signes qu’il nous laisse le soin de déchiffrer ? L’artiste, avant tout, représente des couleurs et des tracés. Il utilise pour cela des matières, des techniques, une expérience, un savoir. Tel un illusionniste, il donne à voir ce qu’il veut montrer. Les ciels oranges, les arbres bleus, l’eau rouge… Rêve d’enfant, jeu avec les couleurs, hallucination post tchernobylienne, jardin enchanté ? Symbolisme, surréalisme, figuration, abstraction ?

Finalement, si l’illusion est éphémère, il reste l’émotion. En regardant, pour la centième fois, le même tableau, vous y découvrirez, un jour, quelqu’autre chose, une nouveauté, un clin d’oeil de l’artiste, comme une invitation à lui passer un coup de téléphone, pour avoir de ses nouvelles, pour en savoir plus.
La magie de la peinture, c’est la trace éternelle qu’elle laisse de l’auteur, l’émotion de la rencontre à travers le temps, l’espace, les différences de culture et de langage, le partage d’une grammaire universelle. En créant du mystère, en évitant toute interprétation définitive, Raymond HANIZET crée du sens, avec une richesse telle que notre intelligence cartésienne ne peut l’épuiser.

Jean Marc BERRY

PS : Mon raisonnement est peut-être erroné, mais il existe. Ne serait-ce que dans mon cerveau.

Rien ne laissait prévoir ... Jean Luc GRANVAU & Marie-Thérèse BARDIN

Rien ne laissait prévoir,
Ami de l’ombre et de la lumière
Y’a tant de choses belles et éphémères,
Muse de la vie, merveille du soir,
Où se trouve le chemin de la gloire ?
N’y-a-t’il pas chez l’Artiste du voyage solitaire,
De la tendresse, de la passion ?

Muse de la vie,
Y’a des jours parfois durs et gris.
Rien ne remplace cette passion folie.
Il y a tant de choses tendres et de rêves,
Amour, amitié, couleur, douleur brève.
Mais l’Artiste, marchant sur la grève,
Etudiera à nouveau une Création…

Jean Luc GRANVAU & Marie-Thérèse BARDIN

On aurait pu se rencontrer ... Jean Marc BERRY

On aurait pu se rencontrer un soir d’été au bord d’une rivière. Médiocre pêcheur, j’aurais posé ma canne et je l’aurais regardé, posant silencieusement sa mouche au millimètre et sortant des truites plus grosses les unes que les autres. On se serait salués. On aurait peut-être parlé de choses importantes, le vent, la couleur de l’eau, la qualité du poisson. Et, même, il m’aurait aussi montré quelques mouches en m’expliquant qu’il les faisait lui-même. Emmerveillé, je l’aurais distraitement écouté me dire qu’il était peintre. Mais moi la peinture à l’époque…

En le voyant partir, j’aurais pensé « s’il peint comme il pêche, ça doit être bien ». Mais il serait parti et je ne lui aurais pas demandé ce qu’il peignait. Ca m’aurait fait un bon souvenir et je ne l’aurais plus revu…

En fait, on s’est rencontré un jour de bise, à l’angle de la rue du Onze Novembre et la rue Laurent Florentin, au cul d’un camion. Un camion ou plutôt une vieille « trapannelle » qui pissait l’huile quand il chargeait la benne que, modestes archéologues, nous avions préalablement remplie de terre, après avoir prélevé au passage quelque tessonnaille et mis au jour quelques murs romains.

Un franc sourire, une poignée de main chaleureuse, il était naturellement sympathique. Un jour, il nous a dit qu’il était peintre. J’imaginais le peintre du dimanche. Et non, il avait du talent. Et il avait suffisamment vécu pour savoir que ça ne suffisait pas. Dans ses tableaux, il y avait aussi du travail. Et quand je revois aujourd’hui les tableaux de 1983 – 1984 que j’avais découverts aux expos, où je suis allé tiré par ma femme et poussé par mes potes, j’aime toujours chez lui la couleur, la lumière, la douceur, la force, ces paysages ou ces femmes imaginaires et si vrais.

Il a continué à peindre en dehors des heures de travail jusqu’à ce que le travail ne veuille plus de lui. Son camion l’a mis à genoux, à quatre pattes, à l’agonie. Quand il est ressuscité, il a dit : « Je serai peintre, complètement, et il faudra que j’en vive ! ».

Mais comment vivre de sa peinture ?

Jouer sa vie à chaque exposition ? Vendre son âme ?

Ses amis, à l’époque, étaient à peine capables de lui payer son travail à crédit. Alors, il ont inversé le problème : on paie d’abord un petit quelque chose à chaque mois et, en fin d’année, on se choisit un tableau en fonction du versement mensuel.

Ca n’allait pas très loin, mais il pouvait vivre. La différence, c’est que ce n’était plus lui qui faisait crédit, mais eux qui lui faisaient confiance.

C’est allé beaucoup plus loin le jour où un notaire poète est tombé là-dessus. Le Plan Epargne Tableau s’est transformé en mécénat. Et les prêteurs en mécènes. Et ça a tout changé. Ou plutôt ça lui a permis de vivre de sa peinture, bien, sans perdre son âme et sans abandonner ses idées sur le chemin ardu de la vie quotidienne. Il travaille comme il le souhaite. Des paysages en hiver, des nus en été. Il passe de l’aquarelle à l’acrylique, du dessin à la couleur, de la femme à la rivière, du figuratif à l’abstrait. Librement.

Et la peinture dans tout çà ?

Immergez-vous dans une toile, regardez la vibrer, rêvez dans la lumière et les couleurs, dans les tracés et les ombres. Et laissez-vous séduire. Et découvrez les oiseaux, les chevaux, les visages qu’il a cachés là où on ne les attend pas. Comme tous les gitans, Raymond est un peu magicien ou sorcier. Insensiblement, malgré vous, vous tomberez sous le charme de l’homme et de sa peinture.

Jean Marc BERRY

Déclaration ... Jean Paul SYBILLAIN

Etre à la fois ZORRO, VAN GOGH et CURNONSKY,
Jouer les malabars, « en avoir » comme on dit,
Se passionner pour l’eau, les filles et le whisky,
Parler tout simplement d’art et de poésie,
Avoir une passion et en faire sa vie,
Savoir apprécier l’aide de ses amis,
Jusqu’à les impliquer dans son mode de vie,
Créer un style au point que l’on dise « C’est de lui »,
Bâtir une oeuvre claire sans embrouillamini,
Etre avec sa compagne comme avec ses amis,
Passionné, émouvant, sans fard et sans chichi,
Voilà pourquoi je puis affirmer aujourd’hui :

« Ce colosse au coeur tendre est un de mes amis ! »

Jean Paul SYBILLAIN

L'homme fabrique ... Raymond HANIZET

L’homme fabrique des canons et des bombes à neutrons.
Mais toi la Femme et toi l’Enfant, oubliez les drapeaux, qu’ils soient noirs, rouges ou blancs et criez de partout qu’il existe dans tous les pays du Monde des êtres qui aimeraient vivre en paix et que ce jour-là, il y aura plein d’enfants.

Raymond HANIZET

Je ne m'attacherai pas... Jacques BOYKO

Je ne m’attacherai pas à jouer au critique d’art dans ces quelques lignes consacrées à la peinture de Raymond HANIZET. Mais, j’essaierai plutôt d’apporter quelques considérations sur l’amitié qui nous unit, sur l’évolution de son travail depuis le jour où Raymond a pris un fusain pour réaliser, non sans difficulté, son premier portrait. Depuis, de nombreuses années se sont écoulées, Raymond, avec toute l’énergie et la persévérance qu’on lui connaît, a continué sans relâche de travailler.

De nombreuses, très nombreuses fois, nous avons parlé de ses recherches. Car il est très important de le souligner : Raymond est quelqu’un qui ne se contente pas de répéter un type de peinture qui pourrait plaire, mais, sans cesse, recherche et trouve de nouvelles formes.

Certains peuvent critiquer son éclectisme, mais je pense que c’est une erreur, par pour Raymond, qui se consacre totalement depuis quelques années à la peinture, tous ses travaux sont autant d’échauffements, d’entraînements, qui lui ont permis de réaliser ce qu’il fait aujourd’hui, et surtout avec beaucoup de plaisir et de vérité.

Les peintures que réalise aujourd’hui Raymond HANIZET ne sont pas solution de facilité car il est certain que, pour un public peu averti, l’expression d’un visage est plus saisissante que celle d’un ensemble de formes et de couleurs. Lire un trait, percevoir un volume, ressentir la vibration d’accord de couleurs demande une éducation particulière de la sensibilité et de l’esprit.

Je dirai, pour conclure, que Raymond possède en plus un sens du contact et du dialogue très poussé, ce qui lui permet de faire passer, auprès des divers publics, ses oeuvres pleines de chaleur, de vitalité et solidité.

Jacques BOYKO

HANIZET est un artiste ... René BALME

HANIZET est un artiste au sens noble du terme. Et il l’est en permanence et pas seulement lorsqu’il se confronte avec la toile.

Peindre, écrire, faire la fête, vivre enfin ! Tout chez lui procède de l’acte de création. C’est pour cela que l’homme me séduit et c’est pour cela aussi que j’attache un grand intérêt à son travail.

HANIZET ne se contente pas d’à peu près. Il est exigeant, lucide et courageux, au point de tout sacrifier pour se consacrer à son travail.

Rien n’est simple et sa démarche ne consiste pas à se réfugier dans la toile par couleurs interposées. Ce sont les couleurs, au contraire, qui jaillissent du rectangle blanc et qui viennent à lui qui, sans cesse, les appelle. Au bout du jour ou de la nuit, le travail prend forme puis s’achève. Son travail. Son oeuvre.

Paysage, portrait ou création, aquarelle, pastel ou acrylique, peu importe la technique ou les moyens. Seul le résultat compte car, lorsqu’il nous le livre accroché aux cimaises, la recherche et le travail s’estompent pour laisser place à la magie des couleurs et des formes.

Nous sommes quelques uns à savoir ce qui s’est passé entre le rien initial et l’oeuvre achevée, livrée au regard de l’autre, des autres.

Je fais partie de ces privilégiés. Je peux donc témoigner de la sincérité et de l’amour total, sans limite et presque exclusif qu’HANIZET porte à la création.

Cette trace en couleur restera dans le temps, d’autant que l’artiste n’a pas fini de nous surprendre. Je vous invite à le suivre dans les méandres colorés de sa recherche du beau. Ouvrez grand vos yeux ! La toile est une porte ouverte sur d’autres espaces à redécouvrir, à réinventer.

Le voyage s’annonce grandiose, superbe et sans limite.

René BALME

Etre peintre à notre époque ... Jean Paul SYBILLAIN

Etre peintre à notre époque et vivre de sa peinture, c’est certes faire un choix courageux, mais rechercher et créer un genre nouveau dans une société d’éducation artistique figée est encore bien plus audacieux.

En réussissant cet étonnant pari, Raymond HANIZET s’est fait reconnaître comme un authentique créateur.

Doué d’un dessin solide et généreux, amoureux et dominateur des couleurs, Raymond aurait pu se contenter de traiter portraits, nus ou paysages par ses pastels, ses aquarelles ou ses huiles. Mais il n’était pas dans sa nature de jouer les « seconds couteaux » (n’y voyez aucun jeu de mots).

Partant donc de ses traités classiques, il a su aller au-delà. Ses oeuvres créatives ont donné à la peinture acrylique ses lettres de noblesse dans le monde de l’art. Jouant avec les masses de couleur, la transparence, le dégradé des teintes et la linéarité des formes, l’artiste s’est créé un style entièrement personnel qui permet aujourd’hui de dire : « Tiens, c’est un HANIZET ».

Si la peinture d’HANIZET est franche et généreuse, l’homme, lui, est chaleur humaine, vérité et amitié. Pour ses amis, c’est « L’Auvergnat » de BRASSENS dont il conjugue à tous les temps « Les Copains d’Abord ».

Sous un physique de « Cromagnon », ce René-Louis LAFORGUE de la peinture a un sens aigu du contact. Il sait, entre deux cafés, ignorant le « vous », avec simplicité, expliquer son art, ses inspirations et la finalité de son travail.

Bien que croquant la vie à pleines dents, Raymond a un potentiel de travail qui surprend tous ses proches. Et nul doute que son atelier n’a pas fini d’être le théâtre de l’intense et bouillonnante activité dont il ne cesse de faire preuve.

C’est bien là tout le « mal » que l’on peut lui souhaiter !

Jean Paul SYBILLAIN

Si du nom d'HANIZET ... Laura WILSON

Si du nom d’HANIZET vous paraphez vos toiles,
Permettez que sur vous mes mots lèvent le voile :

Vous êtes artiste peintre, vous pêchez à la mouche,
Vous craignez la violence et fuyez l’escarmouche.

Certes vos cheveux sont longs, certes vous dérangez,
Parfois vous provoquez, mais jamais ne trichez.

L’aquarelle prend chez vous les couleurs de l’automne,
Vos nus, par leur douceur, nous séduisent et étonnent,
Car, avec vous, la femme découvre sa beauté,
Vous l’aimez et savez nous le faire partager.

Quand, laissant le fusain, vous peignez acrylique,
Courbes et rondeurs s’effacent, tout est géométrique.

A la laideur des grands, vous préférez l’enfant,
Car lui sait encore rire et écouter le vent,
Lui raconter la vie, lui caresser les yeux,
Lui confier ses secrets, lui prendre ses cheveux.

Poète également, vous l’êtes à vos heures,
Vos mots sont simples et vrais : ce sont les mots du coeur.

A force de labeur sur la toile blanchie,
Vous créez, construisez, votre talent grandit,
Mais aux honneurs perfides de la célébrité,
Vous choisissez la voie de l’authenticité.

Laura WILSON

Amitié. Amour. ... Claire DELORME

Amitié. Amour. Aquarelle. Atelier.
Besoin.
Couleur. Créer.
Déranger.
Envie. Exister. Exposer. Exprimer.
Fête. Folie. Fougue. Fusain.
Galère.
Impulsion.
Jeu. Joie.
Liberté.
Marginal ? Mouche ! Musique.
Nus.
Oser.
Pêche. Peinture.
Rêve. Rire.
Savourer. Style. Sanguine.
Toile. Travail. Trouille.
et Vie.

Demandez à Raymond HANIZET ce qui se cache derrière chaque mot.

Réponse, peut-être de ce personnage attachant, au caractère entier qui n’a qu’un seul « défaut » : aimer la vie. Cette vie que ses toiles retranscrivent si bien.

Claire DELORME

Sacré bonhomme ... Jean Louis CRAPONNE

Sacré bonhomme, le père HANIZET…

Dans le silence de son atelier, souvent entrecoupé d’amicales visites !, il travaille et travaille. Ceux qui s’intéressent à l’art pictural auront probablement retenu de lui ses fines aquarelles, paysages d’eau pour la plupart, dans lesquelles l’artiste investit l’extraordinaire potentiel de sérénité que cache sa puissante silhouette. Ils se souviennent aussi, les amateurs, de ces enchevêtrements organisés de formes géométriques colorées qui auront permis au peintre de maîtriser la composition et la couleur.

Mais ils n’ont peut-être pas encore vu ce qui nous apparaît aujourd’hui comme la synthèse de l’énorme travail d’HANIZET.

Son art touche maintenant à la plénitude : maître de sa palette, il sait judicieusement placer la touche de couleur qui fait qu’un tableau devient une oeuvre. Chez l’HANIZET d’aujourd’hui, la richesse de l’esprit est venue habiter l’humble splendeur de la terre.

Jean Louis CRAPONNE

Si je devais définir Raymond ... Françoise KARSENTI

Si je devais définir Raymond, comme j’ai plus l’habitude de lire que d’écrire, je choisirais un passage de Cyrano, une de mes tirades préférées, celle des « non, merci ! » :

« Et que faudrait-il faire ?

Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce
Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ?

Non, merci…

Mais… chanter
Rêver, rire, passer, être seul, être libre
Avoir l’oeil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plaît son « foulard » de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre ou « faire … un tableau »
Travailler sans souci de gloire ou de fortune…
Ne « peindre » jamais rien qui de soi ne sortît
Et modeste d’ailleurs, se dire : Mon petit
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles…
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul
Ne pas monter bien haut peut être,
mais TOUT SEUL. »

« Cyrano de Bergerac » Edmond ROSTAND

Françoise KARSENTI

Portrait d'un Artiste ... René MARTOUX

Portrait d’un Artiste qui vit pour la peinture, près d’une compagne exceptionnelle, entouré de ses amis et adoré par les enfants de ces derniers.

Que dire de Raymond HANIZET qui n’ait déjà été dit ?

Peut-être l’avez-vous rencontré un jour au Bar du Temple à Vienne, devant un petit café, une large silhouette d’environ cent kilos, un visage taillé à la hache que venait orner une impressionnante moustache. J’ai dit « que venait » car suite à une grave maladie il y a deux ans, le radium et huit jours dans une chambre plombée ont fait que sa belle moustache est partie en fumée et, nous tous ses amis, nous étions très peinés. Mais, allez donc, au lieu de se plaindre, il disait : « Tout allait trop bien. Alors, un petit ennui, ça permet de se rendre compte que l’on n’est pas si mal quand il reste la vie et puis, sans moustache, je me trouve rajeuni. Alors, les copains, trinquons à la vie « Santé – Bonheur » Olé ! ».

Mais, revenons au peintre. Connaissez-vous son Atelier ? Peut-être pas. Et bien, un jour, prenez votre téléphone et faites vous inviter. Je vous assure que vous passerez un moment « inoubliable » ! Pas un mètre carré de mur sans toile accrochée, de la musique toute la journée, toujours un petit verre pour trinquer, un petit mot gentil pour vous accompagner. Pratiquement tout chez lui n’est que convivialité.

Ajoutez à cela 450, peut-être 500 toiles originales à regarder. Dessins, sanguines, fusains, pastels, acryliques, paysages, personnages, créations abstraites, HANIZET transforme tout et aborde tous les sujets selon l’humeur du moment. Le travail est puissant et coloré. Vous ne pourrez pas être déçus !

R. MARTOUX

Né à Vienne ... Raymond HANIZET

Né à Vienne, en Isère, le 4 décembre 1949, je rencontre mon Ami René Roche en 1963.
Jacques BOYKO m’offre mon premier crayon fusain en 1967.
Je signe mon premier dessin en 1968.
La peinture devient ma plus fidèle maîtresse et je vis toujours près d’Elle aujourd’hui.

Raymond HANIZET

Moira... Monique ZANNETTACCI STEPHANOPOLI

Erinyes les Puissantes et les Punissantes, dites aussi les Euménides ou les Bienveillantes, dites aussi les Moira ou les Destinées, et elles sont : Clotho ou la Fileuse de Vie, Lachésis ou la Loterie, Atropos ou l’Inflexible ; et aussi Tuchê ou la Fortune ;
et après les Grecs, les Latins les nommèrent les Parques : Nona, et Decuma, et Morta ; et eux aussi eurent une Fortuna ; et tout était expression du Fatum, ou Destin ; et chaque homme eut son Fatus, et chaque femme eut sa Fata ;
mais les Latins dirent aussi alea ou les jeux de dés ; et c’est le Hasard, et c’est ce qui nous est resté.

Et aujourd’hui, les hommes et les femmes ne vivent plus qu’avec le Hasard, et bien même il n’y a plus que des hasards, avec un petit « h » et beaucoup de « s », qui font des infinités d’aiguillages où l’on passe sans choisir ; ou bien les autres choisissent pour soi, ou bien le bon aiguillage est déjà derrière et c’est trop tard.

Et c’est ce que je croyais, et que chacun doit se débattre avec ça ; mais le Destin est toujours là, derrière tout ce que l’on fait, et les Erinyes sont toujours aussi puissantes. Et leur puissance se manifeste quand quelqu’un s’affronte directement à elles pour refuser le destin qu’elles lui avaient tracé, qu’il finit par devenir plus puissant qu’elles, et qu’elles se voient contraintes de se mettre à son service.

Et c’est ainsi, depuis douze ans que je le connais, que j’ai vu Raymond Hanizet, pour devenir peintre, forcer le Destin qui l’avait jeté à la rue. Le Destin a commencé par protester, lui a fait quelques faux bonds, posé quelques chausse-trappes. Mais il a fini par se plier, par se soumettre, et depuis lors il parsème les signes sur le chemin. Et toutes les idées que nous lançons en l’air dans son cercle d’amis, sa « Famille » comme il le dit puisqu’il a aussi forcé le Destin à lui reconstituer une famille, retombent entre les mains de ce serviteur, du génie de ce conte, qui se charge de les faire aboutir. Et Raymond nous en est reconnaissant, mais non, nous n’y sommes pour rien, des idées pour construire le monde il y en a, mais seul le Destin de Raymond permetleur réussite. Je n’ai pas demandé aux autres membres de la Famille quels étaient leurs petits signes sur le chemin, mais moi j’ai reconnu les miens : ça commença quand nous entrâmes dans la maison que j’avais choisie pour mes enfants ; au-dessus de la porte de la grange, il y avait une tête de taureau en métal, et cette image est revenue à la mémoire de Raymond, que sa mère avait conduit là quand il était tout enfant. Et le dernier, cette année : le cadeau qu’il m’avait réservé en cachette s’appelant « Oh ! Rage », nous eûmes un magnifique orage le jour de mon anniversaire.

Et d’autres signes, vous les trouverez vous-mêmes : il suffit de venir à l’Atelier, et de laisser Raymond faire un pont entre votre premier tableau et vous, et le reste viendra tout seul : vous bénéficierez de son Destin, qui vous apprendra peut-être – si vous le méritez – à maîtriser le vôtre.

Monique ZANNETTACCI STEPHANOPOLI

Acrostiche ... Monique Genève

Regarder la vie comme la plus belle des oeuvres d’art.
Artiste peintre aux multiples facettes, Raymond Hanizet est aussi poète.
Yéyé des années 60, il garde de cette époque le goût de la liberté.
Métisser les couleurs, croiser les techniques,
Obéir à sa seule inspiration,
Nul ne peut freiner l’artiste
Dans sa quête de créativité.

Humain et généreux
Amoureux de la nature, il peint des paysages,
Nimbés de lumières et de volutes.
Inventif et passionné,
Zen devant sa toile, il poursuit son oeuvre,
Echappant sans ambages aux diktats du monde de l’art.
Talentueux, il peint le bonheur et la vie ; et c’est comme ça qu’on l’aime !

Monique GENEVE

La vie en couleurs ... Monique Genève

Qu’il y a-t-il de plus beau que de réaliser ses rêves ?
Depuis 25 ans, Raymond Hanizet vit de son art et de sa passion. Artiste peintre prolifique, auteur de 3 000 oeuvres, il dévoile son atelier de peinture comme d’autres ouvrent leur cœur. Homme simple et naturel, il se nourrit de rencontres et d’amitié. Attachant et chaleureux, plein de pudeur retenue, Raymond Hanizet livre ses émotions qu’il jette sur la toile, comme des tranches de vie uniques et indélébiles.
Epicurien, épris de justice et de liberté, il peint la vie, les femmes et l’amour. Ses paysages s’ouvrent sur l’horizon et se déclinent comme des témoignages, un hymne à la nature et à sa beauté.

« Partout où la couleur passe, la tristesse s’efface » dit-il en balayant la toile d’un regard rêveur.
Dans son univers baigné de lumière, Raymond Hanizet joue avec les tonalités : dominance de rouge, de jaune et de bleu. Il peint avec son cœur et se laisse guider par l’inspiration. Avec talent, l’artiste s’exprime à travers différentes techniques : fusain, sanguine, pastel, aquarelle, acrylique, peinture avec métaux…passant allégrement du figuratif à l’abstrait. Sans cesse en quête d’innovation, il travaille à la réalisation d’une horloge qui égrène le temps, impression de sérénité, suspendue à son balancier. Il propose également des montres et des reprographies, signées et numérotées, des cartes postales, des solifleurs et des mignonnettes. Des œuvres uniques et singulières, dotées d’une âme, à l’image de leur créateur.
Le portrait vous séduit ? L’artiste sera heureux de vous accueillir et de vous faire visiter son atelier.

Monique GENEVE

L’avenir appartient aux artistes contemporains ! Christian SORRIANO

Le fondateur et PDG de la célèbre entreprise suédoise de mobilier IKEA entre dans les dix plus grosses fortunes du monde.
Voila un fait qui n’est pas anodin parce qu’il porte en lui l’état d’esprit d’une génération qui ne vit heureuse que dans du mobilier neuf et fonctionnel. C’en est fini des meubles anciens à cirer et de trous de vers à guetter, et toutes ces autres antiquités contraignantes, comme les lustres en cristaux ou argenterie à astiquer. De ce fait, le marché des antiquités a de moins en moins d’amateurs et chaque année les prix chutent. Celui des peintures, dessins, sculptures, gravures et photographies des maîtres du passé est aussi en crise, car depuis dix ans leurs belles œuvres se font rares.
Si « l’avenir appartient aux artistes contemporains », il est inutile de prendre une loupe pour constater que le marché de l’art contemporain « marche sur la tête », et ce n’est pas le monopole des expositions et reportages médiatiques d’une « élite de snobinards » qui donnera envie au grand public d’acheter des oeuvres contemporaines.
Le sommet du ridicule a été atteint avec l’œuvre d’un américain, exposée dernièrement en Angleterre : une bouteille d’eau en plastique posée sur un socle, censée représenter les dangers de la planète et ce, au prix de vente de 63 000 € !
Mais l’Art ce n’est pas l’arrogance d’afficher des prix exorbitants sur n’importe quoi, dans le seul but de faire parler les médias.
L’Art c’est donner une âme et un souffle de vie à une œuvre, afin qu’elle réjouisse l’œil et l’esprit des personnes qui l’ont accrochée sur une cloison ou posée sur un meuble de leur quotidien.
L’Art doit être un plaisir accessible à toutes les bourses et l’acquisition d’un tableau, d’une sculpture ou de tout autre œuvre, doit donc être simplifiée. C’est pour cela que, cette année, nous franchissons encore une étape importante avec la nouvelle présentation de la 6e édition de notre Dictionnaire.
C’est la première fois, que le public français et étranger découvrira deux livres en un, soit au recto le « DICTIONNAIRE DE COTATION DES ARTISTES – LAROUSSE Diffusion », et au verso le « GUIDE DES ATELIERS DES ARTISTES », plus un CD-ROM glissé dans sa couverture.
Pour donner envie au public de vivre avec des tableaux, sculptures, dessins, gravures, photos … Il n’y a ni secret, ni mystère, il faut une large diffusion des œuvres d’art pour mettre en valeur les artistes.
Forts de ces convictions, nous construisons un espace unique et dynamique pour que toutes les Librairies diffusées par LAROUSSE deviennent nos Galeries permanentes.
« A chacun son bec : croassez, corbeaux ; rossignols, rossignolez. Artistes de France ou d’où que ce soit, persuadons aux hommes, comme nous le pourrons, la bonté et la beauté. » Emile GALLE « Ecrits pour l’Art » 1904.

Christian SORRIANO
Expert en Art et en Antiquités

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